En Belgique le Premier ministre Charles Michel "comprend" l'action militaire conjointe des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne en Syrie, en réaction à l'usage présumé d'armes chimiques par le régime syrien samedi dernier sur Douma, indique-t-il samedi sur Twitter. 
"Il faut désormais se concentrer sur les négociations politiques afin d'éviter toute escalade", ajoute-t-il. Le Premier ministre rappelle par ailleurs que la Belgique "condamne fermement" l'usage d'armes chimiques.
Dans une réaction également publiée sur Twitter, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders ajoute que ces attaques chimiques sur des civils constituent "une atrocité et une violation flagrante des conventions internationales". Il "comprend" que les partenaires américains, français et britanniques "devaient répondre". "Il est maintenant crucial de mettre en place des mécanismes pour empêcher ceci à l'avenir et relancer le dialogue", ajoute-t-il
Berlin "soutient" une "intervention militaire nécessaire et appropriée"
La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré samedi que son gouvernement "soutenait" les frappes visant le régime syrien, une "intervention militaire nécessaire et appropriée" après l'attaque chimique présumée menée il y a une semaine à Douma. "Nous soutenons le fait que nos alliés américains, britanniques et français (...) aient pris leurs responsabilités", a indiqué Mme Merkel dans un communiqué. "L'intervention militaire était nécessaire et appropriée afin de préserver l'effectivité de l'interdiction des armes chimiques et prévenir le régime syrien contre de nouvelles infractions."
"Tout porte à croire que le régime de (Bachar al-Assad) porte la responsabilité" de l'attaque chimique présumée du 7 avril dans la ville syrienne alors rebelle de Douma, a estimé Mme Merkel, qui avait annoncé jeudi que l'Allemagne ne prendrait pas part à des actions militaires. Il est aussi probable que le régime de Damas a également employé "à plusieurs reprises dans le passé des armes chimiques contre son propre peuple", poursuit la chancelière.
L'Union européenne "se tiendra aux côtés de ses alliés"
Le président du Conseil européen Donald Tusk a affirmé samedi que l'UE "se tiendra aux côtés de ses alliés du côté de la justice" après les frappes occidentales contre la Syrie. 

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker souligne lui que la Syrie a "désespérément besoin" d'un cessez-le-feu durable "respecté par toutes les parties ». 
"Les frappes des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni montrent clairement que le régime syrien, avec la Russie et l'Iran, ne peut continuer cette tragédie humaine, du moins, non sans coût", a estimé le Polonais Donald Tusk dans un tweet.
La Commission européenne rappelle également que l'usage d'armes chimiques est "inacceptable en toutes circonstances" et qu'il doit être condamné "avec la plus grande fermeté". "La communauté internationale a la responsabilité d'identifier et de réclamer des comptes aux responsables de toute attaque au moyen d'armes chimiques", poursuit son président Jean-Claude Juncker. "Ce n'était pas la première fois que le régime syrien utilisait des armes chimiques contre des civils, mais ça doit être la dernière."
La Commission plaide pour un cessez-le-feu durable "respecté par toutes les parties" et la négociation politique d'une solution grâce au processus de Genève, sous l'égide de l’Onu.

BELGA