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28.5.19

OPINION

« DE L’ACROPOLE À NOTRE-DAME:
LES DEUX FACES DE LA CIVILISATION EUROPÉENNE"



Publié le samedi 25 mai 2019 à 15h07 - Mis à jour le samedi 25 mai 2019 à 15h07; La Libre.be

Une opinion de Jean-Pierre Derycke, 
Historien d'art .

Consternation. Le choc et l’effroi. Lundi, premier jour de la semaine sainte, la vision d’une cathédrale en flammes, l’une des plus emblématiques de la chrétienté, transformée le temps d’un soir en un gigantesque vaisseau de feu, monstrueuse "barque de Charon" malmenée sur les rives du Styx au milieu de l’enfer rougeoyant.

Spontanément, intuitivement, en ces temps d’obscurantisme fanatique, on revoit les événements apocalyptiques du 11 septembre à New York, et l’image ultra-symbolique de la flèche gothique incandescente basculant dans le vide avant de transpercer comme un glaive la voûte de l’édifice à sa croisée fait ressurgir dans nos esprits effarés celle du Boeing éventrant l’une des deux tours jumelles de Manhattan dans un fracas épouvantable de carlingue déchiquetée, de kérozène et de poussière.
Au-delà de la comparaison cependant - intention délictueuse ou pas – et du bilan humain heureusement incomparable, l’embrasement inimaginable de la première église de la "fille aînée de l’Eglise" doit remuer notre conscience et mettre en lumière – au-delà des ténèbres de l’instant - le sens caché que la tragédie recèle.

Prolongement de la civilisation grecque
En 1933, le quatrième congrès international d’architecture moderne (CIAM IV) s’était tenu à Athènes sous l’impulsion de Le Corbusier. Au retour, l’un de ses participants les plus illustres, Fernand Léger, donna à Paris en 1934 une conférence sous le titre évocateur "De l’Acropole à la Tour Eiffel". L’intention du peintre "constructiviste" était de présenter la plus grande prouesse technologique – triomphe absolu du positivisme scientifique - de l’exposition 1889, tenue dans la ville lumière, nouveau centre du monde, comme un prolongement de la civilisation grecque d’accueil dont le principal emblème, le Parthénon, manifestait la quintessence de son ancien génie architectural.
Près d’un siècle plus tard, ce n’est plus seulement l’extraordinaire maîtrise technique ou d’assemblage qu’il convient de louer à travers les deux monuments emblématiques du patrimoine européen, dans le registre antique ou gothique, cités dans notre titre, mais bien leur potentiel métaphysique de transcendance.

Par un stupéfiant glissement d’intention – le grand Dalí aurait parlé de coïncidence improbable – il se fait que l’un et l’autre "temple" de la foi se destinaient au culte d’une "vierge". C’est le sens même, en effet, du mot "Parthénon" qui renvoie à la pureté originelle d’Athéna, déesse de la sagesse et des arts, patronne de la cité athénienne, et il est fascinant de penser que la civilisation chrétienne occidentale qui succéda à l’antique, consacra l’un des ses lieux de prière les plus importants à la glorification d’une autre vierge, "immaculée conception" de celui qui donna son nom même à la religion dont notre continent européen a hérité. A ce propos, ce n’est sans doute pas un hasard non plus si la basilique Sainte-Sophie à Constantinople, cœur sublime et profané de l’Eglise byzantine et orthodoxe, l’autre poumon du christianisme, fut, elle aussi, dédiée à la "Sagesse" en hommage à son illustre devancière de l’Acropole.
De même que le Parthénon fièrement dressé sur son promontoire de pierre émergeant de la plaine attique, telle apparaît Notre-Dame de Paris comme une véritable "acropole chrétienne" fendant de son étrave les flots séparés de la Seine, conduisant le destin de son peuple et d’une civilisation qu’ils incarnent vers les idéaux de la foi, polythéiste en Grèce, monothéiste en France et en Europe.

Du sacré et du consacré
Le formidable émoi suscité par le martyre (litt. : "témoignage") et la "Passion", au sens propre comme au sens figuré, subis par la cathédrale de Marie en cette semaine de Pâques, à la charge métaphorique colossale, prouve bien que le "matériel" et la seule foi dans le progrès scientifique, déifié par les disciples d’Auguste Comte il y a cent cinquante ans, ne suffit pas, ne suffit plus pour assouvir les besoins et assurer la dignité d’une population mondiale abreuvée de consommation et de pur hédonisme en ce début du vingt et unième siècle. Que peuvent bien traduire son immense tristesse et désolation au terrible spectacle de la destruction des flammes, sinon que, au-delà des pierres fracassées et des charpentes parties en fumée, le plus important demeure de l’esprit qui nous relie et la puissance de l’invisible étant à la fois ce qu’il y a de plus précieux et de plus fragile dans la mémoire des hommes ? C’est là le sens même du sacré et du consacré. Voilà pourquoi sans doute, prophétique, André Malraux clamait : "Le vingt et unième siècle sera spirituel ou ne sera pas ».

A la première page de son plus célèbre roman désormais prémonitoire, Victor Hugo avait noté un graffiti grec découvert lors d’une de ses pérégrinations dans un recoin obscur de l’une des tours [de la cathédrale parisienne] : ΑΝÀΓΚΗ, que l’on pourrait traduire par "besoin", "aide" ou "nécessité". L’homme qui a écrit ce mot (qui sait, l’un de ces délégués byzantins venus demander avec l’empereur, l’an 1400, l’appui militaire du roi de France en faveur de Byzance assiégée ?), poursuivait-il, sur ce mur s’est effacé, il y a plusieurs siècles [et] l’église elle-même s’effacera bientôt peut-être de la terre…
Plus que jamais, l’homme et l’humanité ont besoin du "secours" de la lumière pour combattre leurs ténèbres.


Contribution culturel

edition elgodiv

17.5.19

(nouvel édition...)




               ÉLECTIONS EUROPÉENNES

  Dans l’actuel contexte politique mondial, les élections européennes et nationaux, représentent un baromètre crucial. Baromètre local des pays intégrants de l’Union Européenne comme de l’Union Européenne comme institution.

  Il faut comprendre, l’Union Européenne est la configuration d’un continent qui a une importance stratégique fondamental pour l’équilibre géopolitique;  tant du point de vue économique, culturel, social, spirituel et sécurité mondial.

   Les état unis d’Europe, représente un block hégémonique d’extraordinaire importance planétaire en tant que force intermédiaire entre la polarité Est-Ouest*. En fait elle représente le pont et l’union de la diversité humaine, la médiation des langages tant politique-culturel, économique et social, dont de l’ensemble spirituel du planète.

  L’union, est une condition qu’il peut donner la possibilité de construction d’un projet fait de l’accord multilateral, organique, qu’il doit se ré-créer continuellement de manière interdisciplinaire, dynamique, d’accord au développement et nouveau paradigme en cours. Il doit ainsi considérer l’intégralité des facteurs à différents échelles dans une conscience et vision global planétaire

 L’Union Européenne ainsi est une création et produit du nouveau paradigme.
 Il faut le savoir, le reconnaître, le soigner, développer et l’assumer individuel et collectivement. 
  Voilà où se trouve le « bon sens »!

  Chaque pays de l’union, est une contribution UNIQUE, propre, spécifique, originel, qu’il se respecte et considère pour richesse et force de l’ensemble. Les lois internes ils ne peuvent pas être les mêmes pour chacun, ils doivent être spécifiques et propres de la culture et capacités de chaque membre. Différemment que les lois qu’ils s’engagent dans les liens externes avec l’ensemble.
   Ainsi il existe l’engagement vers le bien commun humain qu’il fait que ce qu’il se réalise internement, même différent pour tous, soit compatible aux accord éthiques généraux externes. De manière qu’il ne se produisent pas des guerres commerciaux injustes, ou des accord qu’il nuisent le produit ou la culture local interne. Il doit y avoir une base de régulation visant l’équilibre interne primordial, avec les liens externes.

Un pays, est une organisation spécifique, unique, différent que un continent, et différent de l’organisation du planète dans sa globalité. Chacun doit se entendre dans le respect  qu’il signifie les différents modeles d’échelle d’organisation humain. Non pour autant donner ainsi priorité un sur l’autre. Il est complètement nécessaires le respect et la particularité de chacun, dans la dynamique d’interactivité organique de l’ensemble.
  Du même, il faut considérer le rapport avec chaque continent ou pays spécifiques externes de chaque continent.

   À l’envers d’une dictature, ou nationalisme, dans le modèle d’une vraie Union, il ne peut pas y avoir dominance d’une force sur l’autre, tant à l’échelle interne que l’externe, particulière que collective. Tant dans les forces verticaux que horizontaux, il y a des responsabilités de chacun vers l’ensemble. Il ne doit pas y avoir de facto des gouvernement des prédateurs industriels, des institutions bureaucratiques robotiques, abusives, inhumaines, des domination des lobbies, de sur-exploitation systémiques de la terre, de l’anéantissement culturel, ou de l’action sociétal abusive, contraignant et étouffant, vers les particuliers (un rêve?..).    Il faut laisser la place permanente à la libre initiative et opportunité de co-création de participation humaine ouverte, transparente. C’est nécessaire, vital, pour le temps que nous vivons. Au niveau de l’éducation, l’industrie, l’économie, l’architecture, les nouvelles communications, le travail de tout genre, d’investigation, scientifique, artistique, philosophique, religieux-spirituel, etc. Il est absolument nécessaire spécialement en ce moment, considérer le besoin d’interaction vital, juste, avec tout et tous; base du nouveau paradigme. Mais oui, Il y a beaucoup de travail à réaliser! (la Création..ça été fait  par Dieu en sept jour..)

    Finis l’exploitation déconsidéré humaine, de la nature, des animaux,  et du planète entier. La vraie UNITE en fait, est le moyen d’éviter l’injustice, la sur-exploitation, l’esclavage humain et la GUERRE. Mais il faut apprendre à coopérer, à GERER l’organisation humaine et naturel, vers la co-création participative et non à la manipulation oculte (attention!..) utilisée pour bloquer, désequilibrer ou dominer avec la désinformation ou fake-news des politiques dingérence (...).

   Penser que pour résoudre les problèmes il faut découper l’unité et valeurs culturels essentiels, tant humain que de la terre, c’est faire le jeu de l’ancien monde, d’imposition vers l’exploitation humaine unilatéral, la séparation et creuse social auquel nous nous situons aujourd’hui, partout le monde, et le dangereux potentiel du recule culturel.

    Avec le découpage du corps social, remplaçant l’ordre naturel d’évolution
on y vas à la robotisation humaine et la destruction culturel.
   La solution de continuité évolutive est possible toujours dans l’intégration des valeurs de la société et cultures que l’intègrent.

VOILÀ LA MISSION DE L’UNION EUROPÉENNE COMME CULTURE D’INTÉGRATION QU’IL RAYONNE VERS TOUT LE PLANÈTE!

   Aujourd’hui c’est le moment du choix de l'intégration vers l'élévation évolutive. Important opportunité des actuels élections.




BÉNÉDICTIONS!

polarités quil sont la cause toujours de beaucoup de confusion et caos...! 



Elgodiv

6.5.19


OPINIONS

 Me voici une très intéressant et pertinent opinion que je me permet de vous partager....

  Justement, je connais des pays, des sociétés, où il faut parler, s’exprimer, s’habiller, utiliser des couleurs, tout naturellement en plus, selon l’âge, le groupe social, la commune, le quartier, bien sûr le Nord, le Sud!....tout le monde classifié, codifié...et cela devienne assez robotique maintenant au niveau mondial, avec internet....pas des expressions propres, sauf une licence spécial...mystifiée bien sûr...parfois même dans l’art..
  Interdit de penser, interdit de discernir...interdit d’être!
  Il faut laisser faire les pouvoirs de l’esclavage!....

  J’espère vraiement que les «pommes pourris» de la boite technologique, trop contagieuses malheureusement,  ne répandent pas tellement les mauvais habitude propre du sclavagisme spirituel...sinon au contraire...les nouveaux langages électroniques, soient une vraie porte à la fabuleuse diversité et créativité humaine! 

elgodiv


OPINION


En politique ou sur les réseaux, les intellectuels sont attaqués. D’où vient ce profond malaise ? Quelle est l’origine de ce type de comportement ?

Peut-être le mot "intellectuel" a-t-il souvent été une injure à travers l’Histoire ? La critique est ancienne : à droite comme à gauche en politique. Pour rappel, lors de la Révolution culturelle chinoise, les intellectuels sont rejetés comme "neuvième catégorie puante" après les capitalistes, les traîtres, les agents secrets, les grands propriétaires terriens, etc. ; mais pas seulement en politique et pas seulement par des pouvoirs dictatoriaux : les intellectuels sont aussi honnis par des citoyens de tous horizons. Sur Internet, il est hallucinant de découvrir régulièrement la virulence des commentaires et injures lorsqu’un intellectuel exprime simplement son opinion sur un sujet de société et d’actualité. 
Ceci dit, notre époque à l’esprit ultra-mercantile et consommateur, où l’obsession du moi-moi-et-encore-moi règne en maître absolu (voir le succès fulgurant des selfies, épanchements sur les réseaux sociaux, coachs, développements personnels, et autres customisations). Cette société lamine littéralement les esprits : la pensée elle aussi est devenue objet de consommation et de mode. Comme la bouffe, les fringues, les voyages all inclusive, le tube musical, le roman feel-good… On doit tous penser dans le même sens, toujours plein de bonne conscience, et de la façon la plus simpliste et sans nuance possible. D’où les vagues d’indignation, de mises au pilori, sans réflexion ni enquête… Puis on passe à autre chose, Internet favorisant la propagation des fake news et autres visions totalement farfelues du monde. Loin de moi l’idée de rejeter la nature "homo fabulans" de l’être humain : celui-ci aime raconter des histoires et cela joue un rôle depuis la nuit des temps dans le développement des relations humaines, dans l’acte de "faire société". C’est aussi l’origine des plus belles créations artistiques sous la forme des romans ; mais les fake news en sont la face sombre… Loin de moi, encore, l’idée de nier la liberté d’expression… mais le lynchage verbal n’est pas l’expression d’une opinion… et une "opinion" lâchée dans le vide sur un clic de souris n’est pas une "pensée" construite, argumentée, réfléchie et promue avec courage dans le temps.
Face à ces vagues d’indignation pulsionnelles et agressives, je me pose la question : d’où vient ce profond malaise ? Quelle est l’origine de ce type de comportement ? Ces logorrhées sont pathologiques. Comment apaiser ces furies intérieures ? Que les individus attaquant les intellectuels se trouvent insérés confortablement dans la vie courante ou qu’ils la subissent rudement, victimes de la fracture sociale, tous se trompent de cible.
Non, tous les intellectuels et journalistes ne sont pas les valets des pouvoirs en place. Et ces "pouvoirs", ces gouvernements et institutions, ont-ils d’ailleurs une vraie capacité d’action ? Le problème central n’est-il pas en effet l’emprise totale des holdings du commerce ultra-capitaliste et planétaire sur nos vies, nous imposant, dans les pays du Nord, de n’être plus que des sacs à consommation toujours insatisfaits, et au Sud les esclaves fabriquant les produits consommés par le Nord ?
La pensée sous toutes ses formes doit être promue, défendue, voilà la vraie liberté d’expression. Pensées scientifiques comme réflexions littéraires d’ailleurs, pensées contemporaines comme réflexions des classiques (qui demeurent un enseignement pour aujourd’hui). Je parle bien ici de pensée incarnée et d’intellectuel, pas d’expertise désincarnée et de technocrate. Selon moi, le vrai intellectuel utilise pour réfléchir autant son cœur que son cerveau. Où ai-je lu cette formule ironique : "Internet, c’est le lieu où un mec qui n’y connaît rien explique ce qu’il doit penser et faire, à un gars spécialiste du sujet depuis vingt ans" ?
Contribution externe