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6.5.19


OPINIONS

 Me voici une très intéressant et pertinent opinion que je me permet de vous partager....

  Justement, je connais des pays, des sociétés, où il faut parler, s’exprimer, s’habiller, utiliser des couleurs, tout naturellement en plus, selon l’âge, le groupe social, la commune, le quartier, bien sûr le Nord, le Sud!....tout le monde classifié, codifié...et cela devienne assez robotique maintenant au niveau mondial, avec internet....pas des expressions propres, sauf une licence spécial...mystifiée bien sûr...parfois même dans l’art..
  Interdit de penser, interdit de discernir...interdit d’être!
  Il faut laisser faire les pouvoirs de l’esclavage!....

  J’espère vraiement que les «pommes pourris» de la boite technologique, trop contagieuses malheureusement,  ne répandent pas tellement les mauvais habitude propre du sclavagisme spirituel...sinon au contraire...les nouveaux langages électroniques, soient une vraie porte à la fabuleuse diversité et créativité humaine! 

elgodiv


OPINION


En politique ou sur les réseaux, les intellectuels sont attaqués. D’où vient ce profond malaise ? Quelle est l’origine de ce type de comportement ?

Peut-être le mot "intellectuel" a-t-il souvent été une injure à travers l’Histoire ? La critique est ancienne : à droite comme à gauche en politique. Pour rappel, lors de la Révolution culturelle chinoise, les intellectuels sont rejetés comme "neuvième catégorie puante" après les capitalistes, les traîtres, les agents secrets, les grands propriétaires terriens, etc. ; mais pas seulement en politique et pas seulement par des pouvoirs dictatoriaux : les intellectuels sont aussi honnis par des citoyens de tous horizons. Sur Internet, il est hallucinant de découvrir régulièrement la virulence des commentaires et injures lorsqu’un intellectuel exprime simplement son opinion sur un sujet de société et d’actualité. 
Ceci dit, notre époque à l’esprit ultra-mercantile et consommateur, où l’obsession du moi-moi-et-encore-moi règne en maître absolu (voir le succès fulgurant des selfies, épanchements sur les réseaux sociaux, coachs, développements personnels, et autres customisations). Cette société lamine littéralement les esprits : la pensée elle aussi est devenue objet de consommation et de mode. Comme la bouffe, les fringues, les voyages all inclusive, le tube musical, le roman feel-good… On doit tous penser dans le même sens, toujours plein de bonne conscience, et de la façon la plus simpliste et sans nuance possible. D’où les vagues d’indignation, de mises au pilori, sans réflexion ni enquête… Puis on passe à autre chose, Internet favorisant la propagation des fake news et autres visions totalement farfelues du monde. Loin de moi l’idée de rejeter la nature "homo fabulans" de l’être humain : celui-ci aime raconter des histoires et cela joue un rôle depuis la nuit des temps dans le développement des relations humaines, dans l’acte de "faire société". C’est aussi l’origine des plus belles créations artistiques sous la forme des romans ; mais les fake news en sont la face sombre… Loin de moi, encore, l’idée de nier la liberté d’expression… mais le lynchage verbal n’est pas l’expression d’une opinion… et une "opinion" lâchée dans le vide sur un clic de souris n’est pas une "pensée" construite, argumentée, réfléchie et promue avec courage dans le temps.
Face à ces vagues d’indignation pulsionnelles et agressives, je me pose la question : d’où vient ce profond malaise ? Quelle est l’origine de ce type de comportement ? Ces logorrhées sont pathologiques. Comment apaiser ces furies intérieures ? Que les individus attaquant les intellectuels se trouvent insérés confortablement dans la vie courante ou qu’ils la subissent rudement, victimes de la fracture sociale, tous se trompent de cible.
Non, tous les intellectuels et journalistes ne sont pas les valets des pouvoirs en place. Et ces "pouvoirs", ces gouvernements et institutions, ont-ils d’ailleurs une vraie capacité d’action ? Le problème central n’est-il pas en effet l’emprise totale des holdings du commerce ultra-capitaliste et planétaire sur nos vies, nous imposant, dans les pays du Nord, de n’être plus que des sacs à consommation toujours insatisfaits, et au Sud les esclaves fabriquant les produits consommés par le Nord ?
La pensée sous toutes ses formes doit être promue, défendue, voilà la vraie liberté d’expression. Pensées scientifiques comme réflexions littéraires d’ailleurs, pensées contemporaines comme réflexions des classiques (qui demeurent un enseignement pour aujourd’hui). Je parle bien ici de pensée incarnée et d’intellectuel, pas d’expertise désincarnée et de technocrate. Selon moi, le vrai intellectuel utilise pour réfléchir autant son cœur que son cerveau. Où ai-je lu cette formule ironique : "Internet, c’est le lieu où un mec qui n’y connaît rien explique ce qu’il doit penser et faire, à un gars spécialiste du sujet depuis vingt ans" ?
Contribution externe

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